Né à Saint Jean du Gard en 1952, dans un village cévenol qui a baigné dans la compétition automobile et reste un bastion de cette discipline, j’ai toujours été passionné par les rallyes ou les courses de côte. Tout petit, dans la 4 CV de l’oncle Claude, nous allions chez mon granpère qui habitait la spéciale du Col du Mercou pour suivre les « Critérion » d’antan, toute la nuit réunis autour du feu et des affachées (châtaignes grillées). Le tour de France auto et les AC Cobra passaient régulièrement au Pont des Abarines, au pied de la ferme familiale. Et en 72 est néla course du Col Saint PIerre, autre monument du sport auto dans notre coin de Cévennes. « A cette époque, à St Jean, y’avait du foot, de l’Athlé, du Sport auto » (dixit mon ami SAMUEL Teissier). Je me suis passionné pour ces 2 derniers sports.
Par la suite, grâce à mon frère Claude, plus jeune, mais qui travaillait déjà, j’ai pu changer mon Agfa Silette par un vrai 24 X36, un Zénit E. Dès le début des années 70, j’apprends la photo au sein du labo de l’Ecole Normale d’instituteurs, à Nîmes, où je suis entré en 1969. Dès lors, je prends mes premiers clichés de NATURE et de SPORT AUTO, écumant la région avec ma Dauphine 1090 coursifiée en proto Ferry.
En 1973, mon premier poste est celui d’instit titulaire de la classe unique de Saint André de Majencoules et … le Critérium des Cévennes est annulé! 23 élèves de la grande section au CM2. Pas de quoi s’ennuyer toutes les soirées avec les préparations et les corrections! Mais C’est un de mes plus beau souvenir d’enseignant. Dans ma classe, au CP, un certain Pascal Maurel, Amédé pour les intimes, menuisier au Villaret aujourd’hui. Pour y aller tous les dimanche soir, je roule entre l’Estréchure et Peyregrosse via Les MILLERINES et le Col de l’Asclier. Beau programme, surtout certains soirs d’hiver sous les averses et pas âme qui vive durant 45 bornes, les branches de châtaigniers en travers de la route!
En 1975, je suis prof de CPA à Quissac et habitant Sauve je passe souvent chez Gégé Marcon, dans le petit garage célèbre, sis à l’entrée de Sauve. Là « campent » tous les soirs, Jean Michel, Alliaga, Jeanjean, Philippe Touren, Bernard Causse… et les discussions vont bon train. En 1976, je suis nommé à Aramon, j’y ferais toute ma carrière.
1977 marque le début de mes premiers articles de sport auto dans la revue SLICK jusqu’en 1979, année où SLICK s’arrête et où je suis recruté par Pierre Pagani, rédac chef d’Echappement. Depuis 1975 je commence bien à maîtriser le sujet de la photo de Sport auto en observant Jef LEHALLE et surtout Patrice MAISONNASSE (STUDIO 2000), Michel et Michèle MORELLI-BERTIER, Patrick CLERMONT, des amis. Première photo publiée dans le Méridional, la Kadett de J.L. CLarr de Opel Marseille Vimont Vicari. Je commence à avoir une certaine notoriété auprès des pilotes.
Dans le même temps, en 1977, je fais partie des créateurs de l’Ecurie des Camisards aux côtés de son Président JEAN PAUL CHANTAGREL. J’en deviendrais le Président en 1981 quand Jean Paul Lâche l’affaire.
C’est tout naturellement qu’en 79, avec ma Rallye 2 1976 achetée neuve je vais faire préparer ma groupe 1 par GEGE avec pour toute amélioration une boite 1000 Tours et des Koni pour affronter le Critérium des Cévennes avec une excellente copilote, ma femme, CORYNE Coutel qui partage ma vie depuis 1977. 327 partants, 52 Rallye 2 groupe 1 au départ, 100 concurrents en groupe 1. Nous terminons 34èmes scratch et sortons de l’ombre malgré nous, victimes d’une erreur de 14 Minutes… en notre faveur!! Nous roulerons durant 5 saisons sur les beaux rallyes de la région, passant de la Simca 1000 à la Samba Rallye, toujours en slick (SB10 et 11) qu’il fasse beau ou qu’il pleuve (salaire mirobolant d’instit oblige!!).
A partir de 86, ayant cessé mes fonctions à l’Ecurie des Camisards et l’ASA ALès, je me consacre en « amateur » au sens littéral du terme, à la fonction de correspondant de presse TEXTES ET PHOTOS: Echappement et AutoHebdo jusqu’en 2021, l’Equipe, le Sport, Baja, Compte-Tours (Alain Georges) et Rallye (O. Taquet), Auto Passion, Rétro Course (jusqu’en 2019)… Viré d’Echappement en 2021 comme les autres correspondants, j’écris toujours dans Midi LIbre (de 86 à ce jour) et j’effectue des piges gratuites dans VHC mag. J’ai des livres en préparation.
A 69 ans, humaniste, je ne suis pas un « abruti » de sport auto ni un jusqu’au boutiste. Je suis conscient que l’escalade à la puissance, le fric, la publicité, polluent ce sport et je suis au fait des atteintes qu’il peut porter à l’environnement comme tous les autres sports engendrant des déplacements utilisant le thermique. C’est pour cela que je suis un défenseur du N2S, des petites autos de série, sources d’empoignades sévères mais peu impactantes. J’estime que si le sport auto veut survivre il faudra revenir à un amateurisme pur et dur. Nos SImca 1000 de série nous ont permis de goûter à ce sport, une N1 bien menée sous la pluie procure sûrement autant de sensations qu’une maxi R5 ou F 2000 sous exploitées . Je n’aime pas la F1, ni vraiment le WRC, leurs barnums qui agressessent le quidam non passionné et je n’ai qu’un regard intéressé sur les Rallyes Raid ou le circuit. Ce qui m’intéresse c’est l’ETRE HUMAIN, les HISTOIRES, la convivialité, mettre en valeur l’adresse d’un concurrent par une photo…
Le sport ne s’arrête pas au sport auto. J’ai aussi été un passionné d’athlétisme, handballeur (joueur, arbitre et entraîneur inter-régional en compagnie de mon épouse et aux côtés de mes fils, hanballeurs de très bon niveau), initiateur de ski aussi, car vivre pour une seule passion est réducteur.